La parcelle, en plein centre-ville, est au coeur d’un paysage urbain hétérogène construit au cours du XXème siècle. Cernée de hauts murs, elle était un îlot étanche à la vie clychoise. L’ancien jardin qui s’étendait à l’origine jusqu’à la Seine, était devenu un espace résiduel abandonné.

Le projet des espaces extérieurs répond à la stratégie suivante :

- Ouvrir le centre d’art sur la ville par la création d’un parvis en lieu et place de l’ancienne cour des cuisines. La cour d’honneur est conservée pour en faire un lieu complémentaire d’exposition, tout comme le jardin.

- Repenser la relation jardin/rue du Guichet par la création d’une limite “poreuse”. La végétation du jardin se prolonge sur la rue, les sols sont continus et une clôture largement ajourée permet de larges vues sur le jardin.

- Le jardin, libre d’accès, s’inscrit dans la tradition des jardins publics de coeur d’îlot qui composent le tissu urbain.

Trois grands axes de réflexions ont orientés la conception du jardin.

- La forte dominante ombragée, a permis d’explorer la piste d’ambiances de sous-bois et de clairières. Le nom même de Clichy-La-Garenne fût le prétexte pour explorer le biotope de garenne où espaces ouverts et fermés se mêlent dans une parcelle protégée.

- La réinterprétation de parterres de broderie, figure emblématique des jardins à la française. Ils deviennent ici le support aux cheminements du jardin. Tel un labyrinthe, les cheminements invitent à déambuler. Les hauteurs végétales révèlent ou cachent les chemins au grès du parcours, renouvelant sans cesse les vues et les ambiances. Des placettes ou antichambres viennent ponctuer la promenade.

- La mutation ou l’évolution naturelle des sols. Dans le jardin, sols et végétation se mixent, se métissent, s’interchangent pour ne former qu’un.